Sidobre terre de légende

L'eau, jeunesse du vieux Sidobre

Le Sidobre est un massif primaire qui a été mis en place à la fin de l'orogenèse, il y a 290 millions d'années.

Depuis, cette pénéplaine a été rajeunie : "Un nouveau cycle vital vient de s'ouvrir pour cette vieille terre" écrit le professeur CATHALA, dans son esquisse géographique du Sidobre (1908). Il précise :

 

" C'est dans les vallons surtout que nous rencontrons ces formes de rajeunissement. Les ruisseaux, en effet, gagnent la rivière Agoût par cascades, témoins indéniables de la jeunesse du réseau hydrographique (Aiguebelle, Lignon...)

De plus, ces cascades sont situés au confluent, c'est à dire au niveau de base, et l'on comprend, sans qu'il soit besoin d'insister sur ce point que le creusement régressif de ce lit est à peine commencé par les ruisseaux, dont les eaux, il est vrai, se sont heurtées à une roche très dure. Aussi, à une époque récente dont il ne nous est pas possible cependant de fixer la date, il s'est produit un relèvement général de cette pénéplaine...du modelé, rajeunissement sans doute très faible, si nous tenons compte des conditions qu'impose à la morphologie terrestre la texture du granit."

 

Ces ruisseaux principaux répondent aux doux noms de Lignon, Aiguebelle et Lézert. Bien avant ceux qui ont rejoint le nouveau continent, tous les 3 sont eux aussi partis vers l'Ouest mais se sont bornés toutefois à se jeter dans l'Agoût. Je vous propose donc de remonter le cours de chacun d'eux :

- Le Lignon : "Lenha" (rivière des bois) prend sa source dans le vallon de Vidélariès près de Guior-Haut. Peu après, il salue les campeurs du terrain de camping de Vialavert puis les visiteurs de la maison du Sidobre. Au niveau du Varayre, jusqu'au début du XXème siècle, un 1er bassin existait. Depuis, la digue ruinée a laissé à nouveau le champ libre à son lit d'origine.

Heureusement, ce n'est pas le cas du barrage du Merle, bien campé sur ses bases pour nous offrir un superbe lac, fleuri en été par des nénuphars. Ensuite, le Lignon prend ombrage sous le chaos de Feuillebois puis celui de la Resse. Au Pradel, il revient en pleine lumière afin de nous gratifier d'un saut de 25m de haut, le Saut de la Truite. Capté en partie pour alimenter l'usine souterraine du Carla, il se fraye un chemin dans les gorges de St Michel de Peyrolles pour se jeter dans l'Agoût en amont de Burlats.

 

- L'Aiguebelle : "la belle eau" naît dans une prairie, entre la Trivalle et Aiguebelle, lieu dit qui lui a donné son nom. Après avoir pris le soleil, et comme tous les ruisseaux sidobriens à un moment donné, il se cache sous un chaos entre Verdeaux et Campsoleil. Un moment à l'air libre, il rampe à nouveau sous un chaos, celui du Roc, avant de tomber en cascades, heureux d'avoir pu longer le mont Paradis, jusqu'à l'Agoût en aval de Burlats. Vous pouvez suivre ses aventures plus en détail ici :

Aiga-bela

 

- le Lézert : " le lézard" (en occitan) est le plus sudiste des 3 cours d'eaux. Il fait son apparition non loin de la Glévade et alterne son parcours sous les rivières de rochers jusqu'à la Casalarié. Puis son affluent principal, le Lézertou vient se joindre à lui. Après les prairies de la Sigarié, le Lézert disparaît sous un beau chaos et réapparaît au moulin de Sirventou pour s'enfoncer à nouveau sous le chaos de la Rouquette, la plus longue du Sidobre. Il gronde alors au travers de la grotte St Dominique et son parcours se calme, longeant les prairies près de la Bourdarié. Il finit sa course dans l'Agoût près du Martinet.

 

Voici donc les 3 principaux torrents du Sidobre. L'on peut rajouter d'autres ruisseaux de moindre importance, tels le Riou-Naut au nord ou la Vernière au sud, ruisseaux qui bondissent sous les "compayres" (rivières de rochers) qui apportent au Sidobre sa verdure et sa fraîcheur.



16/03/2012
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